Publié le 28 Juin 2023
Une enquête menée par BigMat révèle que 27 % des Français prévoient d'effectuer des travaux de rénovation énergétique au cours des deux prochaines années, mais qu'ils sont réticents à l'idée de réaliser les bouquets de travaux préconisés pour les rénovations globales. Les personnes interrogées préfèrent effectuer des rénovations par geste, principalement en raison des coûts élevés associés aux rénovations complètes. Même si ces dernières sont considérées comme les plus efficaces pour améliorer le confort thermique et l'étiquette énergétique d'un logement.
Le principal enseignement de cette enquête est que 61 % des Français considèrent l'idée d'imposer des bouquets de travaux ou des rénovations globales comme contre-productive, face aux rénovations par geste. Cette préférence peut s'expliquer par les coûts élevés associés aux travaux d'envergure, notamment dans un contexte d'inflation et de baisse du pouvoir d'achat. En 2022, sur les 670 000 rénovations énergétiques réalisées grâce à MaPrimeRénov', seules 10 % étaient des rénovations globales.
Par ailleurs, selon les résultats du sondage, 27 % des Français prévoient d'effectuer des travaux de rénovation énergétique dans les deux prochaines années, ce qui représente environ 15 millions de personnes. Cependant, seuls 5 % envisagent de réaliser des bouquets de travaux. Il est néanmoins important de souligner que certains travaux deviennent de plus en plus urgents en raison de l'augmentation des prix de l'énergie et de l'interdiction progressive de la location des passoires thermiques depuis le 1er janvier.
Le coût reste ainsi le principal frein à la rénovation énergétique, suscitant des inquiétudes parmi les Français. Parmi les préoccupations, figurent la difficulté à maîtriser les coûts (76 %), la complexité des aides financières (68 %), la difficulté à trouver un artisan (67 %), le manque de financement (64 %) et l'instabilité des politiques d'incitation et de financement (62 %).
Face à ces intentions de rénovation qui se confirment, il ne faut donc pas négliger les préoccupations suscitées, en particulier, par l'investissement financier que représente une rénovation énergétique, surtout pour les ménages modestes. Dans un contexte où le pouvoir d'achat est une préoccupation majeure, il sera alors essentiel de proposer de véritables solutions de financement aux Français, afin que la transition énergétique des bâtiments ne soit pas une source de tension supplémentaire.